Depuis plusieurs semaines, les usagers de la ligne 7 du métro parisien signalent un retour alarmant des malaises dans les rames, notamment aux heures de pointe. Ces incidents, de plus en plus fréquents, s’expliquent par différents facteurs qui créent un environnement propice à la surchauffe et à l’inconfort. Parmi ces causes, on retrouve la surpopulation dans les wagons et une gestion inadéquate des systèmes de chauffage.
Des rames bondées, un environnement étouffant
L’une des premières raisons de ces malaises est sans conteste la densité des passagers dans les rames. La ligne 7, déjà surchargée à cause d’une fréquence insuffisante aux heures de pointe, voit ses wagons se remplir à pleine capacité. Ce phénomène entraîne une surchauffe naturelle, exacerbée par le manque de ventilation dans les rames anciennes. Le sentiment d’étouffement ressenti par les usagers est souvent amplifié par le stress de se retrouver immobilisés entre deux stations, un scénario déjà fréquent dans le métro parisien.
Pas étonnant les malaises voyageurs. Le chauffage est allumé alors qu’on est serré comme des sardines.
— emma☕️ (@EmmanuelleLac) September 30, 2024
Le chauffage excessif en cause
À cela s’ajoute une autre problématique pointée par de nombreux voyageurs : le chauffage. Même durant des périodes où les températures extérieures sont douces, le chauffage dans les rames est souvent maintenu à un niveau élevé, créant une atmosphère suffocante. De nombreux usagers se plaignent de l’inutilité de ce chauffage, qu’ils jugent inapproprié et excessif. Ce contraste entre l’extérieur et l’intérieur du métro est un facteur aggravant pour les personnes vulnérables ou sujettes aux malaises.
La réponse de la RATP : un nouveau protocole d’intervention
Face à cette recrudescence des malaises voyageurs, la RATP a réagi en début d’année en modifiant son protocole d’intervention. Ce nouveau dispositif, inspiré des systèmes en vigueur à Lyon, Lille, Londres et Tokyo, a pour objectif de réduire les interruptions de service lors de tels incidents. Désormais, plutôt que d’immobiliser le métro entre deux stations en attendant les secours, le conducteur est invité à se rendre à la station la plus proche. Les passagers en détresse peuvent ainsi être pris en charge directement sur le quai, où l’intervention du Samu ou des pompiers est facilitée.
Cette évolution du protocole permet de réduire les temps d’attente et améliore la gestion des malaises sans perturber lourdement le trafic. Cependant, si ce changement est salué par certains usagers et professionnels, d’autres estiment qu’il ne règle pas le problème de fond : l’inconfort quotidien dans les rames.
Des changements dans les transports franciliens 🚅
« Quand il y a un malaise voyageur, il faut faire comme à Tokyo, il faut sortir la personne de la rame. On vient d’avoir la validation d’un protocole, donc nous n’arrêterons plus les rames »
💬@vpecresse Présidente d’@iledefrance pic.twitter.com/SuDDzC9aBh
— BFM Business (@bfmbusiness) February 27, 2024
Des efforts encore insuffisants ?
Malgré l’efficacité annoncée de ce protocole, la question de la surpopulation et des températures inadaptées dans le métro reste à traiter en profondeur. Beaucoup réclament une révision des conditions de confort à bord, notamment en matière de ventilation et de régulation thermique. La ligne 7, qui souffre déjà d’un manque d’investissements pour moderniser ses infrastructures, est un exemple frappant des défis à venir pour la RATP dans l’amélioration du cadre de transport.
@Ligne7_RATP il est TROP TÔT pour mettre le chauffage 🤬 surtout quand le métro est bondé !
— La Lux’ (@DivineLUu) September 28, 2024
Pour les usagers réguliers de la ligne, la lutte contre les malaises passe avant tout par des mesures visant à améliorer le confort dans les rames. Sans ces ajustements, la simple révision du protocole d’intervention ne suffira pas à enrayer ce phénomène inquiétant qui perturbe le quotidien de milliers de parisiens.